joséphine

Bon ben à faire la maligne...

...tout à l'heure, en rentrant, un bon vieux constat. Le gars qui double par la droite, se rabat sur une file qui tourne à gauche, et décampe. Sauf que les justiciers du coin l'ont rattrapé quand il prenait son sens interdit. Je fais un tableau un peu noir, mais il était mouche ce vieux monsieur, et il décampait parce qu'il avait pas vu qu'en coupant la route, il avait flanqué une moto par terre. Un peu énervée, qui se dit que merde, les gars, faites gaffe, et pas de quartier cette fois.
Mais tandis que les justiciers du coin s'avèrent flics en civil, qui, ni une ni deux, appellent leur collègues, y vont de leur "oubliez pas de mentionner qu'il vous a doublée par la droite, et marquez vous blessé léger",
tandis que l'autre vous explique qu'il est avocat,
moi, morte de mal à l'aise, je me dis que je devrais épargner ce vieux monsieur, né en 1926, l'écriture tremblotante, et qui n'est pas sans me rappeler quelqu'un, qui comprend pas trop ce qui lui arrive, et acquiesce, en disant que son assurance paiera. Toute perdue, toute bizarre, la Joséphine. Avec juste un rétro pété, un bras un peu amoché, mais rien de grave.

(croyez pas que j'aie profité de l'occase pour faire des photos... elle a une semaine déjà celle-ci)

Un an déjà

Il y a à peu près un an, à quelques jours près, je m'inscrivais au permis moto. Je me rappelle ces premiers passages de vitesse rue Guynemer, au petit matin, cahotants, les calages, la concentration intense pour en même temps rétrograder, freiner, du pied, de la main, et mettre le clignotant. Pas intérêt à l'oublier celui-là, sinon on me crie dans les oreilles (crie ? non, on me crie pas... j'exagère..). Et puis aujourd'hui, je ne l'oublie plus, ni le coup d'oeil derrière, systématique. Et puis j'ai appris avec les talons, ben oui, ça se fait. Je fais ronronner. Je joue. J'essaie (oui maman) d'être prudente. Mais parfois mes pieds se baladent. Je lâche le guidon des deux mains, comme quand, petite à vélo, je descendais la cote à toute blinde pour être à l'heure au diner, en abordant le grand virage avec le poids du corps et rien d'autre. C'était déjà là, dans mes gênes.

(mais les pavés, quel cauchemar)

Dans le noir

Je suis arrivée en avance, on m'a accompagnée à la table, j'étais plutôt à l'aise, assez excitée par la nouveauté, l'originalité de cette soirée. Très vite, j'ai trouvé mes répères, habitué mes yeux à l'obscurité. Entendu à la table voisine "Même dans mes rêves les plus noirs, il ne fait pas aussi noir". Je laisse mes mains se balader, reconnaitre, repérer. Je ne sais pas où regarder quand le serveur s'adresse à moi, je note, déjà, au bout de quelques minutes, que j'ai l'attitude qu'ont les aveugles, la tête de coté, tendant l'oreille vers d'où vient le son, plutôt qu'orientant mon regard vers le visage de l'autre.
Au début, j'ai peur de me sentir oppressée, et puis, comme la conversation m'emmène, comme mon attention se porte sur ce qui ne se voit pas, j'oublie complètement l'environnement, qui pourtant me laisse la liberté la plus totale, celle de ne pas être en représentation. Je souris, à l'évocation de certains sujets, quand j'entends certaines tournures de phrase, je fais la grimace, parce que j'ai trop chaud, parce que je me prends une branche de je-ne-sais-pas-ce-que-je-mange dans le nez... L'avez-vous vu ?

Dans le noir - 51, rue Quincampoix, 75004.

On/Off

Avis aux runners (et à ceux qui pensent s'y mettre...)

Je partage avec vous cette initiative de Nike, qui lance à Paris ce qui existe à NY depuis déjà un moment : des runs d'entrainement, encadrés par un pro. La première session est demain, ça tombe mal, c'est au moment du match, du coup je suis pas sûre qu'elle ait un franc succès, mais je serai de la suivante, ne serait-ce que pour encourager l'initiative.

[cliquez pour agrandir...]

Tour du monde

Trouvé là, via Olivier... Les pays où j'ai mis les pieds :

Avant d'aller au lit

Premier week-end d'été à Paris, on a pas perdu de temps.. depuis l'hiver, terminé la semaine dernière. Barbecue, et, de retour dans la chaleur de l'appartement qui a vu le soleil toute la journée, fenêtres ouvertes, les bruits partout, au loin, des gens qui profitent de la (relative) fraicheur du soir, discussions, morceaux de musique. Un samedi soir d'été à Paris. Je sens la merguez, moi.

Sujet qui revient,

mais bon, j'y passe entre 11 et 12 heures par jour, donc c'est important. Mon nouveau co de bureau est un gars extra. Trois jours qu'on partage notre espace vital, et je l'aime bien. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour les semaines, mois, années (?) qui viennent. Des points communs, du détail utile (la température de la pièce, la fenêtre ouverte, respect de l'autre..) aux affinités (parcours, amis communs..). Bosseur, mais certainement bon déconneur. Intelligent et drôle. Quelqu'un qui vous tire vers le haut. Y avait pas que l'orientation, donc, qui me remotive, qui me redonne du coeur à l'ouvrage.

Il est 3h, 4.. 5, 6h, Paris dort

Pourquoi je suis capable de dormir dans un train, dans un avion, pliée en quinze, avec du bruit, dérangée, et pas dans mon lit, en pleine nuit, sans un bruit, quand j'ai sommeil ? Hein ? Qu'on m'explique.
La journée qui arrive me fait peur.

"Si je comprends bien ton raisonnement, ceux qui dorment le mieux, ce sont les hippopotames amoureux."

Scary

J'ai changé de bureau. Ca me fait peur, ça change (presque) tout. Passer de nord-est à sud-ouest, le soleil qui tape sur ma chaise, la fenêtre ouverte sur la cour et les bruits diffus, et non plus sur la rue et ses agressions. Ca change tout. Au point que je vois (presque) tout en rose ici. Ca tient à si peu de chose ?

[et sinon, retour sur les chapeaux de roue, peu de temps pour écrire, me tenir à jour des plougs amis.. c'est peut-être aussi le beau temps qui fait ça..]